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Histoire de famille (recompose)

Au Canada, environ 11 millions de personnes âgées de 35 à 64 ans sont mariées ou vivent en union libre. Une sur quatre d’entre elles en est au moins à sa deuxième union.[1] Qu’il y ait des enfants ou non, il s’agit de familles recomposées, et lorsque les familles se recomposent, il en va de même pour leurs finances.

Combiner des finances peut s’avérer compliqué. Toutefois, des conversations ouvertes et honnêtes peuvent prévenir les conflits et aider les couples à atteindre leurs objectifs. Voici quelques-uns des points les plus importants dont vous devez discuter. Vous pouvez également utiliser la feuille de travail sur le regroupement des finances comme guide.

Quels sont vos objectifs financiers?

Rêvez en grand de ce que vous voulez réaliser individuellement et ensemble à court, moyen et long terme. Peut-être avez-vous envisagé d’obtenir un autre diplôme ou certificat, ou de prendre un congé sabbatique. Votre conjoint rêve peut-être d’installer une cuisine conçue sur mesure, de faire le voyage d’une vie en Antarctique ou d’envoyer les enfants dans une école privée.

Réfléchissez également à la manière dont vous souhaitez vivre à la retraite. Que vous désiriez voyager à travers le monde, vous adonner à un passe-temps coûteux ou vivre plus modestement, vous devrez prévoir comment vous financerez votre mode de vie à la retraite le moment venu.

Il peut être très amusant de partager ses rêves et de réfléchir à des idées pour l’avenir. C’est aussi une étape importante dans la définition de vos objectifs financiers prioritaires. Parallèlement, cette conversation vous aidera à comprendre vos valeurs, habitudes et perspectives financières respectives.

Comment allez-vous payer pour vos dépenses essentielles et la réalisation de vos rêves?

L’établissement d’un budget familial basé sur les revenus que vous et votre conjoint utiliserez pour contribuer à vos finances communes constitue un bon moyen de déterminer ce qu’il est possible de faire.

N’oubliez pas que de nombreux couples versent une partie de leurs revenus dans des comptes d’épargne séparés pour toutes sortes de raisons. Par exemple, un compte séparé peut servir à financer des objectifs individuels (par opposition à des objectifs communs), offrir une certaine autonomie pour permettre certaines dépenses sans discussion ni accord, ou protéger un héritage pour éviter qu’il ne devienne un bien familial (une possibilité qui varie selon la province ou le territoire). Vous devrez décider si tous les revenus seront versés sur un compte conjoint, si un pourcentage des revenus de chaque conjoint sera versé sur un compte conjoint et le reste sur des comptes individuels, ou s’il existe un meilleur arrangement qui vous convienne à tous les deux.

Ensuite, divisez vos dépenses en deux catégories : vos besoins et vos désirs. Les critères de définition d’un « besoin » et d’un « désir » varient légèrement d’une personne à l’autre. En général, toutefois, les besoins sont des choses dont vous ne pouvez pas vous passer, comme la nourriture et le logement. Les désirs sont les extras qui rendent la vie plus agréable, comme les divertissements, les repas au restaurant et les voyages. Parmi vos besoins, veillez à inclure les obligations financières essentielles, telles que les dettes, les pensions alimentaires pour conjoint ou pour enfants, ainsi que les économies prévues pour atteindre vos objectifs financiers.

Si l’un des conjoints ou les deux ont des enfants, ou si vous envisagez de fonder une famille ensemble, n’oubliez pas de discuter de ces coûts en détail. Discutez de ce que vous pensez des allocations, des dépenses liées à la garde des enfants et à diverses activités, ainsi que du paiement des études postsecondaires. Par exemple, allez-vous payer jusqu’à un certain montant pour l’université, payer l’intégralité des frais jusqu’à l'obtention d’un diplôme de premier cycle ou financer également un diplôme d’études supérieures? Tenez également compte de la contribution des ex-conjoints à toutes les dépenses, qu’il s’agisse d’un régime enregistré d’épargne-études ou d’autres dépenses générales.

 

Quel est votre plan pour l’actif et le passif?

Votre actif comprend tous les comptes d’épargne et de placement, y compris les régimes enregistrés et non enregistrés, ainsi que les biens immobiliers et personnels, comme les voitures, les bijoux, les objets de collection et autres objets de valeur. Il convient de vous demander si vous partagez le même style de placement ou si l’un d’entre vous a une tolérance au risque plus élevée que l’autre. Si vous avez des approches très différentes en matière de placement, il peut être judicieux de séparer les comptes de placement. Dans le cas contraire, vous pouvez envisager de fusionner vos comptes.

Voici une autre question cruciale : si vous possédez deux maisons, allez-vous en vendre une ou la garder et la louer? N’oubliez pas que, tant que vous étiez célibataires, chacun d’entre vous pouvait posséder une résidence principale. Cependant, une fois que vous aurez emménagé ensemble, vous devrez choisir une seule propriété comme résidence principale (celle que vous « habitez ordinairement »). Cela signifie que vous devrez prévoir un impôt futur sur les gains en capital réalisés sur la seconde propriété si sa valeur augmente. Vous devrez également payer l’impôt sur les revenus locatifs que vous percevrez. Pour plus d’information sur l’imposition des résidences principales et secondaires, cliquez ici.

En ce qui concerne le « passif », dressez la liste de toutes les dettes de chacun des conjoints, en indiquant le solde dû, le taux d’intérêt, le montant du paiement et la date d’échéance. Les dettes peuvent inclure les hypothèques, les prêts automobiles, les autres prêts, les marges de crédit (garanties ou non) et les soldes de cartes de crédit. Avec une liste complète, vous pouvez donner la priorité au remboursement des dettes dont le taux d’intérêt est le plus élevé, envisager de consolider les dettes à un taux d’intérêt moins élevé et intégrer une stratégie de remboursement des dettes dans le budget de votre ménage.

Pouvez-vous économiser des impôts en tant que couple?

Les couples mariés ou en union libre peuvent bénéficier de plusieurs stratégies pour réduire leurs impôts. Par exemple, la personne qui gagne le plus peut bénéficier du crédit d’impôt pour conjoint, tandis que celle qui gagne le moins peut déduire les frais de garde d’enfants. Les conjoints peuvent mettre en commun leurs dons de bienfaisance, de sorte que celui qui gagne le plus puisse en déduire la totalité, et mettre en commun leurs frais médicaux, de sorte que celui qui gagne le moins puisse en déduire la totalité.

En prévision de la retraite, le conjoint qui gagne le plus peut cotiser à un REER de conjoint pour le conjoint qui gagne le moins. La personne ayant le revenu le plus élevé bénéficie de la déduction fiscale et la personne ayant le revenu le plus faible paie l’impôt sur les retraits effectués à la retraite. Après la retraite, le fractionnement du revenu de pension permet d’égaliser les revenus de retraite et de réduire la facture fiscale du ménage.

Il est utile de faire affaire avec un seul fiscaliste qui peut dresser un tableau complet de la situation de votre ménage et recommander toutes les stratégies d’économie d’impôt pertinentes.

Avez-vous mis en place les bonnes protections?

Chacun d’entre vous peut avoir souscrit des polices d’assurance conçues pour sa vie avant votre union, mais vos besoins peuvent avoir changé.

Par exemple, si vous et votre conjoint bénéficiez tous deux de garanties de soins médicaux et dentaires au travail, il pourrait être judicieux que l’un d’entre vous passe à un niveau de couverture inférieur lors du prochain renouvellement. Demandez-vous si vous avez besoin d’une couverture d’assurance maladie grave ou d’assurance invalidité plus élevée pour vous aider à remplacer votre revenu maintenant que vous avez un nouveau conjoint qui pourrait devoir s’absenter de son travail pour s’occuper de vous si vous tombez malade ou si vous vous blessez. Ou encore, si la majeure partie de vos biens sera désormais transmise à votre nouveau conjoint à votre décès, devriez-vous souscrire une assurance vie pour assurer un héritage substantiel aux enfants issus de votre précédent mariage?

Il est important d’évaluer toutes les formes d’assurance, y compris l’assurance pour soins médicaux et soins dentaires, l’assurance vie, l’assurance maladies graves, l’assurance invalidité et l’assurance habitation et automobile, et de mettre à jour la documentation et la couverture si nécessaire. Votre conseiller peut vous aider dans cette démarche.

Que devez-vous modifier dans votre plan successoral?

Une nouvelle union à long terme est l’un des événements majeurs de la vie (avec les naissances, les décès et les divorces) qui nécessitent une révision des plans successoraux des deux conjoints. En fait, dans certaines provinces et certains territoires, le fait de se marier révoque un testament, à moins que le testament ne stipule explicitement qu’il doive rester en vigueur après un éventuel mariage. Même dans les provinces ou territoires où ce n’est pas le cas, le fait de commencer une union de fait ou une relation conjugale modifie probablement ce que vous aimeriez qu’il arrive après votre décès.

Discutez de vos testaments et de vos procurations pour vos biens et vos soins personnels, ainsi que des désignations de bénéficiaires en ce qui concerne les polices d’assurance, les régimes enregistrés d’épargne et de retraite, tels que les REER et les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI). Dans bien des cas, la désignation d’un conjoint de fait ou d’un conjoint marié en tant que bénéficiaire ou titulaire remplaçant permet de transférer les actifs en franchise d’impôt à votre décès.

Il est essentiel de s’entretenir avec des professionnels de la fiscalité et du droit pour vous assurer que vos plans successoraux sont efficaces sur le plan fiscal et qu’ils répondent exactement à vos attentes. La clé pour les familles recomposées est de se mettre d’accord sur une approche qui protège chaque conjoint et traite les enfants de chaque famille avec équité.

Parlez à un conseiller

Les familles recomposées peuvent représenter un défi à bien des égards, mais le fait de faire affaire avec un conseiller facilite la mise en commun des finances et permet d’éviter des erreurs coûteuses. Votre conseiller vous encouragera à définir des objectifs financiers précis, vous conseillera sur la fusion des budgets, des actifs et des passifs, et supervisera la mise en œuvre de stratégies fiscales et successorales conjointes. Plus important encore, votre conseiller élaborera un plan financier conçu pour vous aider à réaliser vos rêves personnels et communs pour l’avenir.

 

Commencez à épargner dans un compte conjoint

Même si vous décidez de garder une partie de votre épargne séparée, il peut être pratique et satisfaisant d’ouvrir un compte conjoint pour vos objectifs partagés, comme des vacances, une nouvelle voiture ou des rénovations de votre résidence. Recherchez un compte qui offre un taux d’intérêt élevé sur chaque dollar et qui vous permet d’accéder facilement à votre argent lorsque vous en avez besoin. Certains comptes multiservices incluent des opérations bancaires gratuites et illimitées, sans frais mensuels.

 

Envisagez un contrat prénuptial pour plus de clarté

La dernière chose dont les membres d’un couple veulent parler, c’est de ce qu’ils feront en cas de rupture. Même si l’on espère que cela n’arrivera pas, c’est un scénario potentiel qu’il faut prévoir. Certains couples demandent à un avocat de rédiger un contrat prénuptial, surtout si l’un des conjoints apporte beaucoup plus de richesses que l’autre dans la relation. Pour en savoir plus sur les contrats prénuptiaux, cliquez ici.

 

[1] Statistique Canada, « Histoire de famille : les nouvelles relations après une séparation ou un divorce », Le Quotidien, 15 mai 2019, no de catalogue 11-001-X, https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/190515/dq190515c-fra.htm.

© 2023 Manuvie. Les personnes et les situations évoquées sont fictives et toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées serait pure coïncidence. Le présent document est proposé à titre indicatif seulement. Il n’a pas pour objet de donner des conseils particuliers d’ordre financier, fiscal, juridique, comptable ou autre et les renseignements qu’il fournit ne doivent pas être considérés comme tels. Nombre des points analysés varient selon la province. Tout particulier ayant pris connaissance des renseignements formulés ici devrait s’assurer qu’ils sont appropriés à sa situation en demandant l’avis d’un spécialiste. Sauf erreurs ou omissions. La souscription de fonds communs de placement peut donner lieu au versement de commissions ou de commissions de suivi ainsi qu’au paiement de frais de gestion ou d’autres frais. Veuillez lire le prospectus des fonds avant d’effectuer un placement. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur liquidative varie fréquemment et les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Toute somme affectée à un fonds distinct est placée aux risques du titulaire du contrat et peut prendre ou perdre de la valeur. Politique de protection des renseignements personnels   www.manuvie.ca/accessibilite