Inflation tenace : plus de hausses des taux que prévu
Depuis le début de l’année, les données économiques des États-Unis signalant une inflation « plus tenace » ont conduit le marché à anticiper plus de hausses des taux que prévu.
Aperçu du marché au deuxième trimestre 2023 et ce que nous en attendons pour la suite :
Taux d’intérêt. Le 7 juin, la Banque du Canada a augmenté son taux cible à 4,75 %, poursuivant ainsi sa politique de resserrement quantitatif. Le niveau d’inflation reste obstinément élevé et la croissance économique s’affaiblit sous la pression des taux d’intérêt plus élevés. Les banques centrales préviennent que les taux d’intérêt pourraient encore augmenter pour rétablir la stabilité des prix. L’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a atteint 4,4 % en avril, les prix des biens et des services ayant augmenté plus que prévu. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à ce que l’inflation de l’IPC se rétablisse à 3,0 % au cours de l’été, car elle reste fidèle à son engagement de stabiliser les prix pour les Canadiens.
Les marchés boursiers se sont sans doute emballés. Tout en maintenant nos prévisions positives pour les actions en 2023, nous pensons qu’il existe un risque de baisse à court terme si le rebond en cours se poursuit. D’un point de vue historique, les marchés haussiers durables bénéficient d’une large participation. Or, durant le rebond actuel, seulement 20 % des entreprises ont surclassé l’indice S&P 500. Nous estimons que les marchés des actions se sont probablement emballés. Ainsi, avec en toile de fond une inflation tenace, entraînant de nouvelles hausses de taux plutôt qu’un début de baisse et le risque toujours présent d’une récession, les marchés risquent d’être déçus.
Comment investir au mieux compte tenu de la persistance de l’inflation? Nous estimons que les obligations offrent une alternative moins risquée que les actions. Les négociations autour du plafond de la dette ont entraîné une hausse des rendements sur l’ensemble de la courbe du Trésor. Le rendement des titres du Trésor américain à 10 ans a progressé de 40 points de base depuis le début du mois de mai. Nous sommes d’avis qu’une résolution ultérieure de cette crise, associée à un affaiblissement de l’économie américaine, pourrait constituer un plafond pour les rendements autour de ces niveaux, ainsi qu’un potentiel de hausse pour les obligations si les rendements venaient à baisser, le marché commençant à anticiper une récession.
Comme toujours, je reste à votre disposition si vous avez des questions au sujet des marchés ou de vos placements.
Cordialement,